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La liste 2025 de la revue Prescrire

📰 Médicaments à écarter : ce qu’il faut retenir de la liste 2025 de « Prescrire »

Comme chaque année, la revue médicale indépendante Prescrire a publié son bilan des médicaments dont la balance bénéfices‑risques est jugée défavorable. Autrement dit : des traitements plus dangereux qu’utiles, lorsqu’on les compare aux alternatives existantes.

Pour 2025, 106 médicaments figurent dans cette liste, dont 88 encore commercialisés en France. Pourquoi ces produits, pourtant autorisés, sont-ils déconseillés ? Et comment les consommateurs peuvent-ils s’y retrouver ?

🎯 Pourquoi cette liste vous concerne

L’autorisation de mise sur le marché ne garantit pas qu’un médicament soit le plus utile, ni qu’il soit le moins risqué pour une situation donnée.

La revue Prescrire, financée sans publicité ni soutien de l’industrie pharmaceutique, analyse chaque année :

  • les données des essais cliniques,
  • les signaux de pharmacovigilance,
  • les alternatives disponibles,
  • et l’évolution des connaissances scientifiques.

Elle identifie ainsi des médicaments :

  • sans bénéfice démontré par rapport à un placebo ou à des traitements plus anciens ;
  • ou dont les effets indésirables sont trop fréquents ou trop graves au regard de la maladie traitée.

L’objectif n’est pas d’interdire, mais d’informer pour permettre des choix éclairés, tant pour les soignants que pour les patients.

🆕 Les nouveaux venus de 2025

Quatre médicaments rejoignent la liste cette année. Deux concernent des situations très courantes :

• Fézolinétant (Veoza™)

Indiqué contre les bouffées de chaleur de la ménopause, il apporte selon Prescrire un bénéfice modeste, tout en exposant à un risque d’atteinte hépatique nécessitant une surveillance régulière.

• Géfapixant (Lyfnua™)

Utilisé dans la toux chronique réfractaire, il provoque très fréquemment des troubles du goût. Les données disponibles suggèrent également un risque accru de pneumonies, selon Prescrire.

Les deux autres nouveaux médicaments — dont un traitement de l’arthrose et un antidote d’anticoagulants — rappellent que cette liste ne concerne pas seulement les « petits maux », mais aussi des pathologies plus lourdes.

⚠️ Des produits courants toujours problématiques

Plusieurs médicaments très familiers restent présents d’année en année dans le bilan de Prescrire.

🤧 Rhume et maux de gorge

  • Les médicaments « tout‑en‑un » contre le rhume (vasoconstricteurs + antalgiques + antihistaminiques) exposent à des risques rares mais graves, notamment cardiovasculaires ou neurologiques.
  • Certains traitements pour la gorge, comme l’alpha‑amylase (Maxilase™ et génériques), sont jugés sans efficacité démontrée et peuvent provoquer des réactions allergiques parfois sévères.

🧴 Troubles intestinaux

Les pansements digestifs à base d’argiles (diosmectite, montmorillonite, kaolin…) sont déconseillés en raison d’une contamination naturelle par le plomb. Le risque devient problématique en cas d’usage répété, chez l’adulte comme chez l’enfant.

🦵 Douleurs et arthrose

  • Le diclofénac oral (Voltarène™) expose à un risque cardiovasculaire plus élevé que d’autres AINS d’efficacité comparable, comme l’ibuprofène.
  • Le kétoprofène en gel augmente le risque de photosensibilisation cutanée, parfois grave, alors que d’autres solutions existent pour les mêmes douleurs.

🛡️ 3 recommandations

1. Ne jamais arrêter un traitement seul

Même si un médicament figure dans la liste, n’interrompez pas votre traitement sans avis médical, surtout en cas de maladie chronique. Un arrêt brutal peut être plus risqué que la poursuite temporaire.

2. Dialoguer avec un professionnel de santé

Médecin ou pharmacien peuvent vous aider à évaluer les alternatives. Une question utile à poser :

« Existe‑t‑il une option plus ancienne, mieux connue ou plus sûre dans mon cas ? »

Ce dialogue permet d’adapter le traitement ou d’envisager un changement progressif.

3. Privilégier la simplicité pour les petits maux

Pour les affections bénignes (rhume, toux légère, mal de gorge, diarrhée simple), les mesures non médicamenteuses sont souvent suffisantes : repos, hydratation, lavage de nez, alimentation adaptée, paracétamol en respectant strictement les doses.

Moins de médicaments inutiles = moins de risques.

📚 Pour aller plus loin

La liste complète des médicaments à écarter en 2025 est disponible sur le site de la revue Prescrire, accompagnée de fiches détaillées pour chaque produit.

S’informer sur les traitements réellement utiles — ou non — est un moyen concret de défendre le droit des consommateurs à une information médicale fiable et à des soins plus sûrs pour toutes et tous.

 

 

🎉 L’UFC‑Que Choisir de l’Ain vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année ! 🎉 ✨🎄✨🎁✨🎄✨

 

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