Le chocolat, un plaisir dangereux ?

Le chocolat, souvent perçu comme un petit plaisir bénéfique s’il est consommé avec modération, attire aujourd’hui l’attention des experts de santé publique pour une raison inquiétante : sa forte teneur en cadmium, un métal lourd toxique. Le cacaoyer absorbe facilement ce polluant des sols, ce qui fait du chocolat l’un des aliments les plus contaminés, au même titre que certains abats, coquillages ou algues.
Or, selon Santé publique France, près de la moitié des adultes seraient exposés à des doses de cadmium fragilisant leurs os, et une partie d’entre eux à des niveaux pouvant endommager les reins. Ce métal est aussi suspecté d’accroître le risque de cancer du pancréas et d’avoir des effets sur le développement cérébral des enfants.
Les évaluations officielles minimisent toutefois l’impact du chocolat car elles ne prennent en compte que les tablettes, barres et pâtes à tartiner, en négligeant biscuits, gâteaux, céréales ou boissons chocolatées. En réalité, les analyses montrent que les amateurs réguliers, surtout les enfants, dépassent facilement les seuils de sécurité. Par exemple, un goûter et un petit-déjeuner chocolatés peuvent apporter à un enfant jusqu’à la moitié de la dose quotidienne de cadmium à ne pas dépasser.
Le problème est accentué avec le chocolat bio, généralement plus riche en cadmium car issu de fèves d’Amérique latine, cultivées sur des sols naturellement chargés en ce métal. Toutefois, le bio garde d’autres avantages : absence d’additifs chimiques, filières souvent équitables et respectueuses de l’environnement.
La conclusion des experts est claire : il ne s’agit pas de bannir totalement le chocolat, mais de limiter sa consommation, varier son alimentation et privilégier les origines moins contaminées, afin de protéger sa santé.
Pour plus de précisions, on peut (sous réserve d’abonnement) consulter une publication sur le site national de l’UFC-Que Choisir : Chocolat Un concentré de cadmium