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PFAS

PFAS – L’étude de l’Anses et le coup de gueule de l’UFC-Que Choisir
La récente publication des études de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les PFAS (polluants éternels) corrobore les inquiétudes des associations de consommateurs et notamment de l’UFC-Que Choisir. L’Anses confirme l’ampleur de la contamination en France, tandis que l’association met en lumière l’enjeu financier et la nécessité d’une responsabilité des pollueurs.
1. L’Étude de l’Anses : Une Contamination Plus Vaste que Prévue
L’Anses a dressé un bilan sans précédent de la contamination des différents milieux (eau, air, sols, aliments), avec deux constats majeurs :
- Urgence d’élargir la surveillance : L’Agence insiste sur le fait que la surveillance actuelle est très parcellaire. Elle recommande une stratégie de surveillance élargie pour inclure 247 PFAS (contre une vingtaine actuellement) afin de mieux évaluer les risques sanitaires.
- La pollution généralisée par le TFA (Acide Trifluoroacétique) : C’est la donnée la plus marquante pour l’eau potable. L’étude de l’Anses confirme la présence du TFA (un PFAS à chaîne ultra-courte) dans une très grande majorité des eaux analysées (estimée à 92% dans certaines sources). Ce polluant, sous-produit de la dégradation de nombreux autres PFAS (y compris certains gaz fluorés et pesticides), n’est pas encore réglementé par la directive européenne sur l’eau potable, ce qui le rend particulièrement préoccupant.
- Nouveaux polluants identifiés : L’étude a également identifié pour la première fois en France la présence significative du TFMSA (acide trifluorométhanesulfonique) dans 13 % des échantillons d’eau distribuée.
- Contamination dans les aliments : Les recherches confirment également une exposition via les aliments (œufs, viandes, produits de la pêche), incitant à élargir le spectre des PFAS contrôlés dans l’alimentation.
2. Le Point de Vue de l’UFC-Que Choisir : Le Consommateur ne doit pas payer
L’UFC-Que Choisir utilise ces résultats pour renforcer sa campagne et ses revendications.
- Pollution massive… mais non réglementaire : L’association souligne l’absurdité de la situation : un polluant comme le TFA est quasi omniprésent, mais comme il n’est pas encore soumis à une limite réglementaire, la majorité des eaux restent considérées comme « conformes ».
- Un fardeau financier pour les consommateurs : La principale bataille de l’UFC-Que Choisir est d’ordre économique et éthique. L’association dénonce le fait que les coûts de dépollution de l’eau (filtration, installation de nouvelles technologies) sont actuellement répercutés sur les factures d’eau, faisant ainsi payer les consommateurs pour la pollution causée par les industriels.
- Exigence du « Pollueur-Payeur » : L’UFC-Que Choisir exige que le principe du « pollueur-payeur » soit appliqué strictement. Elle demande que les entreprises responsables des rejets de PFAS supportent l’intégralité des coûts de traitement nécessaires pour garantir la qualité de l’eau potable.
3. Conclusion : Urgence d’une Action à la Source
L’étude de l’Anses et les critiques de l’UFC-Que Choisir convergent vers la même nécessité : il est crucial d’agir à la source.
L’Anses préconise d’accélérer les recherches et d’adapter les dispositifs de surveillance, tandis que l’UFC-Que Choisir exige un renforcement des normes et une réglementation immédiate du TFA et des autres PFAS émergents, ainsi que la responsabilisation financière des pollueurs pour alléger la facture des ménages.
Ensemble, mettons fin à cette injustice. Mobilisez-vous à nos côtés pour faire respecter l’application du principe pollueur-payeur en signant notre pétition cliquez ici.


